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MARSA ALAM : DÉPAYSEMENT ARC-EN-CIEL

by Reesen Mag

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LASSÉ DES FRIMAS DE L’HIVER, METTEZ LE CAP SUR LA TERRE DES PHARAONS. À MOINS DE SIX HEURES DE VOL, BLOTTIE ENTRE MER ET DÉSERT, LA PAISIBLE MARSA ALAM DÉVOILE SES INÉDITS TRÉSORS. SOLEIL, DÉPAYSEMENT ET DÉCOUVERTE SONT GARANTIS. «C’EST SUPER!», «ECHTA».

Mélangé à du turquoise quasi fluorescent, un kaléidoscope de bleu saphir, d’indigo et de vert lagon se déploie vers l’infini… La Mer Rouge n’est donc pas rouge, mais bleue ? La Bible mentionnerait son existence sous l’appellation de «Reed Sea», Mer des Roseaux. Mais au XVIe siècle, un imprimeur oublia un «e» sur ses tablettes de plomb et «Reed» se transforma en «Red» (rouge). Légende ? Elle tirerait aussi son nom du souverain Erythras, dont le nom signifie rouge en grec. On raconte également que La Mer se teinterait de rouge au moment de la prolifération d’une algue. Il y a aussi ces falaises abruptes qui rosissent au coucher du soleil…

POISSONS CHATOYANTS

Venir en Mer Rouge, c’est avoir la chance, que l’on soit adulte ou enfant, de découvrir un écosystème sous-marin unique au monde, en nageant tout simplement avec un masque sur le visage. Sous l’eau, ce qui frappe, c’est la profusion de la vie. Comme des confettis, les minuscules poissons rouges (Anthias sp.) qui sont les stars des lieux virevoltent sur des récifs coralliens dont les formes somptueuses et alambiquées semblent avoir été sculptées. Poissons multicolores, rayés ou à pois, chassent dans les entrailles du récif ou batifolent en couple. Un spectacle et un décor qui ne lassent pas : 1250 espèces de poissons, 250 sortes de coraux, 1000 espèces d’invertébrés y vivent. L’endroit est idéal pour effectuer un baptême de plongée.

Contrairement aux villes côtières du nord (Hurghada, Safaga, Quseir) où le récif colle littéralement à la côte, la région de Marsa Alam possède plusieurs baies (marsa) naturelles où s’étalent des herbiers, nourriture favorite des tortues vertes.

Gigantesques, elles broutent littéralement cette «laitue marine». Pour les voir à coup sûr, dirigez-vous vers Marsa Abu Dabbah, A Marsa Shoona ou Marsa Moubarak, les rencontres sont plus aléatoires. Avec un peu de chance, vous apercevrez également le seigneur des lieux, le dugong, animal lui aussi herbivore longtemps appelé «sirène» par les marins des temps reculés. Depuis Marsa Alam, il est également possible de rejoindre en bateau le récif de Samadai. C’est là que vit un groupe d’une centaine de dauphins à long bec avec lequel on peut nager. Notre tuyau ? Leur courir après étant totalement contreproductif vu leur rapidité de déplacement, l’idée est de se mettre dans un coin reculé, loin des autres nageurs et d’attendre en solo, couple ou famille. La curiosité naturelle des cétacés les attirera vers vous.

Comme pour le corail, les poissons ou les tortues, il ne faut surtout pas les toucher. L’acidité de nos doigts détruit le mucus protecteur qui recouvre leur peau la laissant ensuite à la merci des parasites.

DÉSERT CAPTIVANT

Quand l’astre solaire commence à décliner, les attraits de la mer sont moindres et le regard porte vers l’ouest. Du rose, de l’ocre, du blanc aveuglant, des reflets argentés, du sable doré et des montagnes rougeâtres qui s’enfoncent vers l’horizon. Le désert prend toute une panoplie de nuances et l’air y devient plus respirable. C’est le moment idéal de partir à sa découverte, à dos de dromadaire, en quad ou en 4×4.

Chez les Bédouins, arrêt pour déguster un café grillé parfumé au gingembre (geneba), un thé (chaï), une décoction de fleurs d’hibiscus (carcadé), un morceau de pain (aïch) ou fumer une chicha (pipe à eau) aromatisée à la pomme. L’accueil des tribus Ababda qui y vivent depuis des générations est tout simplement unique, simple et prévenant. Des cabris batifolent sur des rochers avec des enfants aux pieds nus. L’eau provient de puits creusés dans la terre. Ici, pas de wifi, pas de sonnerie intempestive. Juste l’essentiel pour ressourcer âmes et corps. La nuit se poursuit, sous un ciel parsemé de myriades d’étoiles. Un télescope est même installé et certains opérateurs vous y emmènent. À défaut, un guide vous décrit les constellations tandis que vous êtes couché sur une natte. Prêt à dormir…

1, 2, 3 SOLEIL

SE PROTÉGER DES RAYONS DU SOLEIL ÉGYPTIEN (40°C l’été) n’est vraiment pas anodin. Sur les transats, crème solaire SFP50+ et parasol.

DANS L’EAU ? Notre recommandation est de porter un lycra anti UV à manches longues lors de vos baignades ou sorties en snorkelling (palme-masque-tuba). L’avantage est double : il protège intégralement du soleil et évite de devoir mettre des crèmes chimiques qui abiment les fragiles récifs coralliens.

POUR LES ENFANTS, une protection en néoprène 2 ou 3mm est recommandé. Elle empêche les brûlures et le refroidissement des petits, tout en les maintenant en surface confortablement.

POUR LES PASSIONNÉS D’HISTOIRE, de géologie ou bien d’aventure, le sud de Marsa Alam mérite le détour, notamment le parc de Wadi Gemal avec les anciennes mines d’émeraude datant de l’époque préromaine et les villages fantomatiques d’Appolonia et de Qulaan.

ENCORE PLUS AU SUD, en excursion à la journée, la route s’étire jusqu’à la frontière du Soudan, à Shalateen, célèbre pour son gigantesque marché aux dromadaires.

Auteur: MARTINE CARRET

LUXAIR TOURS propose des vols aller-retour hebdoma- daires vers Marsa Alam (le jeudi). Des informations sur les horaires de vol et les tarifs sont disponibles sur luxair.lu

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